Une enquête suédoise demande des excuses officielles de l'État aux adoptés internationaux

La Suède envisage d’interdire les adoptions internationales et créer un centre national pour fournir des ressources aux adoptés et leur fournir jusqu'à 14 700 couronnes, environg 1400 euros pour qu'ils puissent se rendre dans leur pays d'origine, a proposé une enquête.

Adoptionscentrums est le plus grand intermédiaire suédois en matière d'adoption et a négocié plus de 25 000 adoptions internationales.

La responsable de l'enquête, la professeure de droit civil Anna Singer, a déclaré lors d'une conférence de presse lundi qu'il y avait eu des « irrégularités » dans les adoptions internationales en Suède.

« Des cas confirmés de traite d'enfants ont été recensés chaque décennie, des années 1970 aux années 2000, principalement dans le cadre d'adoptions privées et individuelles », a-t-elle déclaré. « Des cas ont été confirmés au Sri Lanka et en Colombie dans les années 1970 et 1980, en Pologne dans les années 1990 et en Chine dans les années 1990 et 2000. »

Elle a ajouté que des enfants étaient « dans un certain nombre de cas » adoptés sans le consentement volontaire et éclairé de leurs parents biologiques.

Si la Suède devait interdire l’adoption internationale, elle serait le dernier d’une série de pays à avoir emprunté une voie similaire, notamment la Norvège, les Pays-Bas et le Danemark.

Il y a environ 60 000 personnes adoptées à l’international en Suède. Le nombre d'adoptions a diminué au fil du temps, passant d'un maximum de 1 776 enfants par an en 1977 à 352 enfants en 2018. En 2023, 73 enfants sont arrivés en Suède pour adoption par l'intermédiaire d'organisations d'adoption suédoises selon SVT la chaine de télévision nationale.

Beaucoup de ces enfants ont été adoptés dans des pays comme la Corée du Sud, l'Inde, la Colombie, la Chine, le Sri Lanka, le Chili, la Thaïlande, le Vietnam, la Pologne, l'Éthiopie et la Russie.