Volte-face : « la Suède doit sortir de l’OTAN »
- scandiglobalnews
- il y a 6 jours
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L'association de jeunesse du Parti sociale -démocrate SSU de Suède veut quitter l'alliance de défense OTAN/Nato, rapporte ke quotidien Expressen.

Le Parti social-démocrate a fait volte-face sur l'OTAN, une décision à laquelle l'association de jeunesse n'était pas impliquée. Maintenant, la SSU veut œuvrer pour que la Suède quitte l'OTAN, selon une décision du congrès prise pendant le week-end.
« La SSU a eu raison dans son analyse depuis le début : il n'est plus possible de faire confiance aux États-Unis lorsque Donald Trump est à la Maison Blanche », écrit le président nouvellement élu Moska Hassas dans un commentaire à Expressen.
L'association de jeunesse souhaite plutôt un renforcement de la coopération en matière de défense au sein de l'UE. « La Suède et l'Europe doivent rester fortes face à l'instabilité mondiale », écrit-elle.
La Suède est officiellement devenue le 32e État membre de l'OTAN le 7 mars 2024. Après une demande de candidature déposée en mai 2022 et un processus de ratification par tous les membres de l'OTAN, la Suède a achevé son adhésion en déposant son instrument d'accession à Washington.
L'ancienne Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson, qui avait entamé les négociations sur l'adhésion de la Suède à l'organisation atlantique, a déclaré que l'adhésion de son pays à l'Otan constituait une "meilleure opportunité de défendre notre liberté". Et d'ajouter que cette décision rend le pays "plus sûr qu'hier", des propos prononcés lors d'un discours télévisé depuis l'ambassade de Suède à Washington, relate le journal suédois Aftonbladet.
La société suédoise divisée
Mais cette décision a toujours divisé le pays.
"une majorité de Suédois estime que leur pays a fait trop de 'sacrifices' pour devenir membre de l'Otan", selon un sondage de la radio SR, radio nationale, cité par Les Echos. Tout en admettant que "la sécurité de la Suède s'est renforcée avec cette adhésion". En outre, l'opposition de certaines formations politiques reste vive, comme celle du Parti de Gauche dont un porte-parole estime que "nous risquons désormais de nous laisser entraîner dans les guerres et les conflits des autres", rapporte l'Aftonbladet. Même sentiment du côté de certaines associations telles que la Société suédoise de paix et d'arbitrage, l'une des principales ONG du pays dont la présidente juge que "l'adhésion à l'Otan est une fausse priorité, risquée et coûteuse, qui contribue à accroître le réarmement militaire".
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